Le titre «Matières génératives» évoque et questionne la relation entre matérialité/physique et immatérialité des processus liés aux pratiques numériques. Les oeuvres de Mathias Isouard explorent des hybridations entre le sculptural et sonore, entre la partition spatiale et la composition générative. Par l’expérimentation de dispositifs instruments, les machines interactives présentes dans cette exposition provoquent des espaces qui tendent à distordre la perception du temps. Basées sur les principes de visualisation et de sonification des données issues du réel, ces oeuvres existent d’abord «Ici et Maintenant».
TopoPhone est une installation sonore générative et interactive.
L'oeuvre est composée d'une grande gallette remplie de sable faisant référence à la fois au support d'enregistrement : le vinyl et le paysage désertique formé de dunes en relief. Les sillons de sables sont mis en évidence et en son, par la lecture en direct du relief ; qui est modifié selon les visiteurs. Le dispositif est équipé d'un système de la captation 3d par une caméra décalée sur le plan d'un laser, ce qui permet de lire le relief comme une onde modulée, allant des graves vers les aigus. L'oeuvre questionne l'écriture, la composition et le geste intrumental d'un coté et la notion d'objet sonore, qui dure 16 secondes dans cette pièce.